Le Japon, cet archipel de 125 millions habitant sur 377 975 km2, dont la capitale Tokyo, est encore aujourd’hui, en 2022, la ville la plus peuplée au monde. Le Japon se dit “Ni-Hon” en japonais, il s’écrit 日本, soit par lecture littérale, “les origines du soleil”. Une histoire qui lui est propre, lui qui a pu profiter de son insularité pour se retirer du monde pendant près de 3 siècles (entre le début du XVIIe siècle et 1868). Un système de valeur qui fascine sur chaque hémisphère.
Le Japon fait parlé presque quotidiennement de lui. Et lorsque ce n’est pas l’œuvre de sa sous-culture manga qui a pris le leadership des ventes de livre dans le monde, de nombreux pans de son histoire continue de faire fantasmer les psychés. Geisha, Samuraï, sont autant de mots qui ouvrent la voie vers l’imaginaire d’un Japon féodal qui continue d’abreuver les productions vidéoludiques.
Rien dans le cri
des cigales suggère qu’ils
sont sur le point de mourir
L’ukyo-e, également nommé “estampe japonaise”, est un art pictural qui s’est développé à partir du XVIIe siècle, connaissant son apogée au XIXe siècle, jusqu’à sa rencontre avec l’Occident qui inspira, pour un temps, de nouveaux codes dans l’art japonais avant que, de nouveaux mouvements dits “nihonga” [ou “日本画“] porté notamment par Hasui Kawase [littéralement “image japonaise”], ne la réhabilitent.
Très apprécié par toutes les classes de la société, l’art de l’ukyo-e, qui signifie littéralement “peinture du monde flottant” était un élément décoratif des foyers japonais. Contrairement à la plupart des peintres européens, les artistes de l’ukyo-e, parmi les plus célèbres Hokusai, Hiroshige ou Utamaro, l’étaient déjà de leur vivant. Ils gagnèrent la reconnaissance internationale après que des artistes parmi lesquelles Manet, Monet, ou encore Van Gogh, y trouvèrent inspiration, lançant la vague du “japonisme” dans l’art occidental.
La Nature, la faune, la flore, et les symboles de l’archipel nippon y sont abondamment représentés. Le Mont Fuji, déifié dans le shintoïsme local, apparaît comme un élément qui a gagné la reconnaissance de l’ensemble de l’humanité tant il fut représenté par les deux grands maîtres de l’estampe de paysage, Hokusai et Hiroshige.
Très beau, c’est magnifique !